Un seul objectif : couper tôt au printemps

Nathalie GENTESSE, M.Sc., agr.,

Le printemps offre un environnement de croissance unique aux plantes.

 Les jours et les nuits sont relativement fraîches et le taux de respiration des plantes est faible. Aussi, si les plantes n’ont pas été stressées pendant l’automne, les réserves de sucre des racines sont habituellement élevées. Des recherches démontrent que la luzerne est très tolérante aux coupes et même au pâturage au printemps. Il est ironique que certains producteurs soient hésitants à récolter une première coupe hâtive parce qu’ils ont peur de réduire les rendements et la longévité des plantes. Pourtant, ils n’hésitent pas à récolter le même champ pendant la période à haut risque de septembre, alors même qu’ils ont des surplus de fourrages et qu’ils n’obtiendront qu’un faible rendement à ce moment de l’année. Plusieurs producteurs élites déterminent un objectif afin de récolter et alimenter une qualité définie des fourrages à leur troupeau. Pour la luzerne, un objectif serait d’obtenir 20% de protéine brute et une valeur alimentaire relative de 150. Pour atteindre ce but, les opérations de récolte doivent débuter avant que les plantes aient atteint le niveau-cible. La prise d’échantillon au champ peut permettre de mieux évaluer la qualité du fourrage avant la fauche. La date optimale de récolte d’une ferme à l’autre et d’une année à l’autre dépend des conditions environnementales, de la qualité de fourrage visée, du nombre d’hectares à récolter, de la main-d’œuvre disponible et de la méthode de récolte. Traduit de M. Rankin, Monitor first-cut forage for quality. http://www.uwex.edu/ces/crops/hoard2.htm.